jeudi 21 mars 2019

Point d'étape sur mes projets en cours/en attente

Ce point d'étape, je voulais le faire en début d'année (histoire d'instaurer un petit rituel de nouvelle année ?), lorsqu'avec les copines des Auteurs à l'Ouest, on a rédigé notre petit billet de bilans/bonnes résolutions annuel. Et puis j'ai procrastiné (comme toujours diront certains...).

Du coup me voilà, déjà fin mars, mais toujours décidée à faire ce point d'étape pour la postérité ! (Oui, car le but premier de la chose, plus encore que de vous donner un aperçu de tous les projets qui me tournent dans la tête, c'est d'établir une trace écrite que je pourrai revenir lire dans quelques années en me moquant bien de mon moi de 2019 qui pensait mener tous ces projets à bien. :P )

Allons-y donc pour une liste de tous les projets de romans qui me tournent dans la tête de manière plus ou moins définie :

  • Byakko, tome 1 des Clans divins : "Elle est écossaise, étudiante à St Andrews. Il est son camarade de classe, mais surtout le portail mystique d'un dieu japonais. Ils n'ont pas grand chose en commun. Pourtant les manigances des clans divins vont les rapprocher bien plus qu'ils ne l'avaient envisagé." Byakko, c'est en gros de la romance fantastique entre Ecosse et Japon, avec de la harpe celtique et des tigres. C'est aussi le projet sur lequel je suis depuis des années (huit ans maintenant... -_-). Son début a été écrit et remanié un nombre de fois que je ne compte même plus. Mais je m'en fiche, car depuis le début je considère ce roman comme mon projet école. Il est fait pour essuyer les plâtres de tout ce que j'apprends au fil des ans sur l'art de l'écriture et de la narration. Aujourd'hui, il y a environ 450ksec d'écrits dont je suis contente. Et il me reste à peu près 1/4 du roman à écrire.
  • Suzaku, tome 2 des Clans divins : "Elle est une paladine de Byakko, lui le portail de Suzaku. Leur naissance même leur interdit de s'aimer. Pourtant, alors qu'ils unissent leurs forces pour découvrir qui manipule les clans divins dans l'ombre, le rapprochement devient inévitable. Mais on ne défie pas les dieux." Byakko est fait pour être lu comme un one-shot, et je l'avais imaginé comme tel à l'origine. Mais Muse n'a pas résisté à l'envie de lui inventer une suite (qui elle ne pourra pas être lue indépendamment du tome 1). C'est comme ça qu'est né Suzaku. Pour l'instant, le scénario en est encore un peu nébuleux dans mon esprit. J'ai mes deux héros (puisqu'on reste sur une romance) et mon méchant, mais pas grand chose de plus. On s'en préoccupera quand Byakko sera (enfin !) terminé, hein ! ^^
  • Allegro pour phénix et dragon : "Les Briselance et les Dragan sont deux puissantes familles de mages du feu, l’une bénie par un phénix, l’autre sous la protection d’un dragon. Bénédicte Briselance est morte par la faute des Dragan. Seena Dragan a perdu sa jambe par la faute des Briselance. La haine réciproque entre les deux familles auraient pu continuer à croître si les attaques incessantes contre le domaine des Dragan n’étaient pas en train de réveiller le dragon qui dort dans ses entrailles. Hors de question qu’un dragon fasse sa réapparition à l’époque actuelle. Alors les hautes instances magiques imposent aux Briselance de cesser les attaques contre leurs ennemis ; Et pour les obliger à le faire, une de leurs filles devra épouser un Dragan et s’installer dans son domaine. C’est ainsi qu’Aliénor Briselance se retrouve fiancée à Liam, l’aîné des Dragan, et déménage dans le Connemara dès les premiers jours de leurs fiançailles. Mais dans sa futur belle-famille, ce n’est pas Liam qu’elle redoute le plus. Elle connait un peu trop bien son cadet, Kieran, même s’ils ne se sont plus revus depuis huit ans…" Ce projet là est né à un moment où je bloquais sur Byakko. Il devait être un projet détente, sans prise de tête, inspiré à Muse par les personnages du roman d'une copine. Et j'espère qu'il le restera, même si entre temps je m'y suis beaucoup attachée. On est aussi sur de la romance fantastique, mais plus adulte. J'ai plus ou moins cinq courts chapitres déjà écrits, mais pour l'instant il est en pause en attendant que je termine Byakko.
  • Les larmes d'Ether : "Royaume-Uni, période victorienne. A la fin de ses études, chaque mage doit trouver la gemme qui entre en résonance avec ses pouvoirs et les amplifie. Mais Andrew n'en trouve aucune. Sous la protection d'une mage de renom et accompagnés de ses deux filles, débute alors une quête qui les mènera jusqu'en Asie, aux sources de la magie éthérique. Mais Thomas Edison s'intéresse lui aussi à leur quête..." Ce projet est né à l'origine pour un concours de romans YA. J'ai été incapable de l'écrire à ce moment-là (délais trop courts, compétences scripturales pas encore au niveau pour les tenir). Pourtant, il est toujours resté dans un coin de ma tête et j'ai bien envie de le reprendre un jour. J'avais établi un synopsis détaillé que je trouve toujours fonctionnel, ce qui est plutôt bon signe. :)
  • Alisme, fille de la Magie : "D'un côté, les mages de l'air et du feu. De l'autre, les mages de l'eau et de la terre. Entre les deux clans, une guerre sans merci à travers les mondes. Mais Alisme est unique : elle est la seule à maîtriser les quatre éléments. Et si son maître est un mage de l'air et du feu, c'est d'un mage de l'eau et de la terre qu'elle va tomber amoureuse. La situation serait déjà bien assez compliquée si en plus ces deux-là n'étaient pas ennemis jurés. Et accessoirement frères. Pourra-t-elle trouver un moyen de mettre fin à cette guerre séculaire ?" Alors là, on tape dans les trèèèèès vieux projets. Alisme est un personnage que j'ai inventé au lycée, si ma mémoire est bonne (et qui est né d'un jeu de mot pourri : "C'est du vent d'Alisme." Non, non, ne me remerciez pas... :P ) Pendant longtemps, je l'ai imaginé sous forme d'une série de BDs, dans l'esprit du Scrameustache ou de Yoko Tsuno (avec une pointe d'influence de Lanfeust). Mais ce genre de séries, aux personnages récurrents mais aux tomes plus ou moins indépendants, ce n'est plus dans l'air du temps. Pourtant, Alisme, Win-Jorr et Skirton sont des personnages auxquels je ne veux pas renoncer. Je suis convaincue de pouvoir en faire une bonne série YA. Il faut juste que j'arrive à poser un scénario de fond qui tienne la route.
  • Sous la lumière des Cinq Sages : "Cinq magies. Cinq amis. Cinq destins liés. Entre loyauté et trahison, amour et haine, devoirs et dettes, les combats pour l'avenir de l'Empire forgeront leur route. Pour le pire, et parfois pour le meilleur." Ce projet de fantasy (en combien de tomes, je ne sais pas encore, mais plusieurs c'est certain), c'est sans doute l'un des projets qui m'est le plus personnel. Il est né de vieilles amitiés perdues, de blessures difficiles à refermer. Mais petit à petit il évolue, mûri, se transforme pour prendre sa vie propre. Il va falloir encore beaucoup de temps avant que je ne sois prête à l'écrire, mais il est certain qu'un jour j'écrirai une saga de fantasy. J'aime trop ce genre pour ne pas le faire.
  • Rainbow Angels : "Une vraie guilde, c'est une famille. Et seuls les non joueurs pensent qu'elle n'est que virtuelle." Ce projet là, que j'imagine pour l'instant en deux tomes indépendants ("Les ailes de l'Ange" et "Le vol de l'Ange"), il m'est tombé dessus il y a moins d'un mois, en lisant un article qui relatait l'histoire vraie d'une guilde de World of Warcraft et de l'hommage que cette guilde avait rendu à l'un de ses joueurs quand il était décédé d'une maladie génétique. En lisant l'article-témoignage, je me suis dit "il y a de quoi en faire une histoire" (en plus de verser beaucoup de larmes). Mais d'habitude, quand je me dis ça, rien ne vient ensuite. Sauf que là, les personnages se sont mis à vivre dans ma tête, d'autres se sont ajoutés, des scènes se sont imposées. Rainbow Angels, c'est le seul projet contemporain que j'ai dans ma besace (mais on reste sur les univers geek à travers le MMORPG). Pourtant c'est le projet que j'attendais pour parler de beaucoup de thématiques qui me tiennent à cœur, mais que je ne savais pas comment aborder dans d'autres romans (maladie, handicap, homosexualité, transsexualité, et toutes les différences de manière plus large). C'est un projet qui demandera beaucoup de recherches pour ne pas écrire n'importe quoi sur des situations que je veux mettre en lumière mais qui ne sont pas la mienne. C'est pourquoi, même si j'ai l'histoire en tête, je vais attendre avant de l'écrire.
  • Voleur, tome 2 de Reines de Galarde : "Elle est reine, il est devenu voleur. Quand leurs chemins se recroisent, bien des années après leurs premiers amours, acceptera-t-il de renoncer à la liberté qu'il a acquise pour l'aider à sauver le royaume ?" Il y a quelques années de ça, pour l'un des derniers appels à textes de Piment & Muscade, j'avais écrit une nouvelle que j'avais nommée "Attache-moi si tu peux". Elle n'avait pas été retenue pour l'AT, mais j'aime beaucoup les deux personnages qui y apparaisse et l'UST (Unresolved Sexual Tension) qu'il y a entre eux. Je n'ai que des bouts d'idées pour cette romantic fantasy, il faut encore que je trouve un scénario de fond qui tient la route. Mais je pense que je le trouverai un jour ou l'autre. ;-)
  • (edit du 02/04) Renégat, tome 1 de Reines de Galarde : "Victorina est reine de Galarde. Arsh prince du Monggi à la tête de l'armée rebelle. Mais quand les deux ennemis se retrouvent projetés par une tempête de magie à l'autre bout du continent, seuls en territoire quasi inconnu, ils sont bien obligés de conclure une trêve tacite le temps de rentrer chez eux. Des étendus sauvages habitées par les nomades aux jeux érotiques de l'Empire télosien, les deux chefs de guerre en viennent à troquer les joutes armées contre des joutes bien plus sensuelles. Jusqu'à ce que les côtes de Galarde se profilent à nouveau à l'horizon..." Bon, alors, heu... comment dire... En résolution de nouvelle année, il y avait "empêcher Muse de me pondre trois nouvelles idées de romance dans l'année". Disons que ça démarre mal, puisqu'elle vient de me pondre l'idée de ce roman suite à mon travail d'alpha sur une romantic fantasy. Et en plus ce coup-ci, c'est pas juste une idée, j'ai une très grosse partie du scénario en tête. J'en ai même écrit la dernière scène d'une traite il y a deux jours... Comme ce serait de la romantic (et érotique) fantasy, et que l'héroïne était aussi reine, je me suis dit que ça pourrait être associé à l'idée de roman précédente. Avec deux ou trois générations d'écart entre les deux reines. Et puis comme ce coup-ci, j'y mettais de la magie, Muse s'est dit que ce serait bien de faire un seul effort de worldbuilding, et donc de caser tout ça dans le même univers que Sous la lumière des cinq sages. Jusqu'à aller à faire de Victorina et Arsh de lointain descendants de certains des cinq mages. Et du coup, je crois bien que lorsque j'aurai terminé Byakko, c'est dans le 1er jet de ce projet-ci que je me lancerai !
  • La dernière enfant : "La Terre vit très bien sans l'humanité. Alors l'humanité doit-elle être réveillée ?" Ce projet de SF (le seul dans ma besace, donc clairement un OVNI), je l'imagine comme une novella. Il y a un moment qu'il tourne dans ma tête. J'ai ma situation et ma question de fond, mais je n'arrive pas à trouver comment en faire un récit intéressant. Un jour, peut-être que je trouverai...
  • La reine alchimiste : "Il y a des fois où le destin se rappelle à vous, alors qu'au bout de trois cents ans vous pensiez avoir tourné la page." Il s'agirait ici de recycler le projet Star Alchemist, que j'avais développé pour un concours de romans de Space Opera. Sauf que je me suis rendue compte que mon projet (et mon imaginaire) fonctionnerait bien mieux en fantasy ou dans un univers steampunk. La trame est à peu près là, il y a des choses que j'aime bien dedans. Il faut juste que je laisse Muse vagabonder dans un univers qui lui convient bien mieux (et sans les contraintes qu'imposait le concours), pour voir ce qu'elle en fera. Vu que c'est un one-shot, je me dis que ça ferait un bon premier projet de fantasy avant de m'attaquer à Sous la lumière des Cinq Sages.
  • Projet YA sans titre : "Etre surdouée en magie, c'est bien. Mais ça n'évite pas de se retrouver en classes de rattrapage si on glande rien dans les matières conventionnelles. Et ça serait d'un ennui mortel si quelques démons n'avaient pas décidé de venir mettre le bazar dans le lycée pendant les vacances." Dernier des projets dans ma besace, il est tout récent (d'où son absence de nom pour l'instant). J'ai juste le personnage d'une mage très puissante, mais à l'ego imbuvable, qui s'est imposé à moi. Et je me suis dit qu'il y avait moyen d'en faire un projet de fantastique YA sympa et dynamique. Je pense y utiliser une idée de magie qui trainait par ailleurs, basée sur le chant et la tessiture vocale. Tout ça reste encore à creuser.
Voilà, comme vous pouvez le voir, je ne risque pas de m'ennuyer pour les dix ans (vingt ? trente ? XD) à venir ! ^^

mercredi 22 août 2018

Calame T1, Les deux visages, de Paul Beorn

Auteur : Paul Beorn
Année d'édition : 2018
Edition : Bragelonne
Nombre de pages : 450
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Après un an de guerre civile, la rébellion contre le "Roi Lumière", le tyran de Westalie, est écrasée dans le sang. Son chef légendaire, Darran Dahl, est tué, ses partisans dispersés ou jetés au cachot.
Parmi eux, la jeune Maura, sa lieutenante. Le célèbre légendier D’Arterac lui propose un marché : son exécution sera suspendue le temps qu’elle lui raconte la véritable histoire du chef rebelle, ce mystérieux guerrier aux origines obscures, que l’on prétendait indestructible.
Mais profitant de ce sursis, Maura prépare peu à peu son évasion pour reprendre la lutte…
Voilà longtemps que je n'avais plus fait de chronique sur ce blog, n'ayant plus le temps de recevoir des services presse. Mais là, je me suis dit qu'il fallait que j'en fasse une. Parce que ce roman est complètement desservi par sa couverture et son (ses) titre, alors que c'est une PUTAIN DE PEPITE de la fantasy !
Vous l'aurez compris, ce roman a été un coup de coeur pour moi et cette chronique a pour but de vous le faire connaître. En espérant qu'elle vous donnera vraiment envie de vous plonger dedans. ;)

Commençons d'abord par ce qui fâche : j'ai nommé la couverture et le choix des titres. Sérieusement, j'en veux à Bragelonne sur ce coup-là. Parlons d'abord de la couverture. Elle n'est pas mal faite, hein, l'illustrateur a un joli coup de crayon et elle annonce au moins qu'il s'agit d'un roman de fantasy. Mais à mes yeux (et les copines avec qui j'en ai parlé pensent pareil), elle n'a rien d'attirant. Un guerrier, une cité médiévale, une femme à cheval vue de loin... Sérieux, Brag', vous osez encore fait des couvertures de fantasy aussi peu intrigantes ? Alors que vous êtes capables de nous sortir de très belles couvertures comme celles des Epées de Glace (et pourtant j'ai laissé tomber ce roman au bout de trois chapitres tant je l'ai trouvé cliché -_- Y a pas de justice au monde de l'édition.) Et puis, c'est quoi ces couleurs pastels en vert et bleu ? Dans le genre "je veux pas attirer l'attention", on fait pas beaucoup mieux. :/
Quant aux titres, une fois qu'on a lu l'histoire, on comprend pourquoi ils ont été choisis. Mais c'est bien là le problème. Une fois qu'on a lu le roman. Avant ça, ils n'évoquent pas grand chose. Calame pourrait être évocateur, mais en fait ça ne correspond pas à ce à quoi vous pourriez penser (ça correspond à un truc super chouette dans le roman pourtant, mais pas vraiment au fait d'écrire, en tout cas pas au sens propre). Quant à "Les deux visages" ? Paul, je sais que tu n'aimes pas mettre des termes tirés de ton univers dans tes titres de roman, mais sérieusement "Les deux visages de Kàn" auraient eu une petite chance de m'intriguer plus, à tout prendre. Et en vérité, y avait des choix plus sympas dans les titres que tu nous avais soumis pour avis sur Cocy. Comme "La marque des mages". Peut-être pas très original pour de la fantasy, mais au moins ça aurait fait son boulot évocateur. En tout cas, personnellement, ça m'aurait attiré bien plus...

Passons maintenant à pourquoi vous devez lire ce roman !
Si je suis passé outre un emballage qui pour un autre m'aurait rebuté, c'est parce que Paul Beorn est un auteur que j'apprécie, notamment depuis ma lecture de son précédent roman de fantasy "Le septième guerrier mage" (qui avait aussi été un de mes coups de coeur). Et puis, s'il y a un truc sur lequel Brag' ne s'est pas trop raté pour ce premier tome de Calame, c'est la quatrième de couverture. Pour le coup, je l'ai trouvée intrigante et au final le livre tient tout à fait les promesses qui y sont faites. :)
Je me demandais comment Paul Beorn allait relever le défi de raconter une histoire dans l'histoire (le récit que Maura fait au légendier D'Arterac). Et bien, avec brio ! C'est avec un naturel troublant (je ne pensais pas que narrativement parlant ça pouvait passer aussi bien) qu'on bascule dans le récit fait par Maura des évènements passés. On les découvre par ses yeux et sa voix, puis par petites touches à travers le témoignage d'autres personnages. Et ce récit a posteriori, c'est le véritable coup de génie de ce roman ! Si Paul Beorn avait raconté les évènements qui amènent à la rébellion de Darran Dahl de manière classique, le roman aurait connu un démarrage lent et mou, peu accrocheur. Comme en pâtissent d'ailleurs beaucoup de romans de fantasy. Mais ici, on connait le point d'arrivée du récit de Maura, et ça change tout. Parce que d'un coup, on ne s'intéresse plus à ce que vont vivre les personnages, mais à comment ils en sont arrivés là (i.e. rebelles ayant perdus leur dernière bataille et leur chef légendaire). Ce qui projette un éclairage très différent sur tout ce que nous raconte Maura. Dès le début du récit, des questions planent (comment de simples villageois sont devenus le coeur d'une armée révolutionnaire ? comment Maura, si jeune, est-elle devenue le bras droit de Darran Dahl ? pourquoi en sont-ils arrivés à s'attaquer à la capitale impériale ? etc.). Et les réponses à ces questions, on les guette dans chaque partie du récit de Maura.
L'autre force de ce roman, c'est l'alternance entre passé et présent. Car le présent est tout autant porteur de tensions, voir plus, que le passé. Plus le temps passe et plus on s'inquiète de savoir si Maura réussira à s'échapper. Mais on s'attache aussi au légendier et au secret qu'il porte. Et on finit par comprendre que le passé n'est qu'un prélude. L'histoire ne s'arrêtera pas à la prison de Frankand.
J'ai aussi adoré les magies qui apparaissent dans ce roman. On ne les découvre que peu à peu, mais quand j'ai fini par comprendre vraiment de quoi il retournait, vers la fin du roman, j'ai trouvé l'idée tout à la fois simple et géniale (surtout pour le calame, même si la magie de Maura est aussi très chouette).

En conclusion, ce roman fait dans la fantasy classique, mais ce n'est nullement un reproche. C'est de l'excellente fantasy épique. On y retrouve tout ce qui fait la saveur de ce genre (du combat, des héros, de la magie sous différentes formes, un tyran à abattre,...). Mais Paul Beorn ne tombe jamais dans les clichés. Il sait donner vie et profondeur à ses personnages et à son univers, avec une saveur particulière. Calame est de ces romans dans lesquels on plonge et qu'on ne voudrait pas avoir à quitter tant on devient familier des personnages et du monde dans lequel ils évoluent.
Il semblerait que ce roman peine à trouver ces lecteurs (Bragelonne s'est aussi raté sur la campagne de lancement -_-). Tout ce que je lui souhaite, c'est que le bouche à oreilles fonctionne ! Et aussi, d'être sélectionné pour des prix (et les gagner !) afin d'obtenir la notoriété et la visibilité qu'il mérite. :)

lundi 27 novembre 2017

Crawl "Thor vs Thor"

Je continue sur ma lancée des crawls (pour le nanowrimo ou pas, peu importe en fait). Les deux derniers créés n'ayant pas réussi à écrire la copine scribouilleuse que je souhaite soutenir dans son nano, j'en reviens aux fondamentaux des crawls, à savoir utiliser un (des) univers pré-existants.
Mais pour ce nouveau crawl, j'ai eu l'envie de m'amuser un peu en faisant du cross-over. Attention, ça risque de piquer un peu les yeux de certains ! ^^
Je vous présente donc le crawl "Thor vs Thor" !













Thor, dieu de la foudre dans l'univers Marvel VS Thor, commandant suprême de la flotte Asgard dans l'univers de SG-1.
Le crawl est écrit du point de vue de Thor, dieu de la foudre. ;)

Alors que vous empruntez le bifrost pour vous rendre en mission d'ambassade dans les neuf royaumes, vous êtes soudain balloté et tiraillé dans tous les sens. Ecrivez pendant 5 mn.
Votre atterrissage est quelque peu chaotique et douloureux. Mais ce ne sont pas deux-trois rebonds entre des troncs un peu trop serrés qui vont mettre à mal le dieu de la foudre ! Ecrivez jusqu'à la centaine supérieure pour vous remettre les idées en place.
Vous vous rendez compte que vous vous trouvez dans une forêt profonde, où le seul bruit que vous entendez est le chant d'un coucou (en tout cas, ça y ressemble). Environnement bien différent de la cité que vous deviez rejoindre. Prendre un peu de hauteur ne vous fera pas de mal. Vous faites tournoyer Mjöllnir puis vous élevez à travers la frondaison. Ecrivez 100 mots.

La planète sur laquelle vous vous trouvez ne vous dit rien, et encore moins le vaisseau en forme de pyramide qui flotte au loin au dessus de zones agricoles. Amis ou ennemis, impossible à savoir, mais s'ils maitrisent les technologies spatiales ils sauront sans doute répondre à vos questions. Ecrivez 10mn pour vous rendre en zone peuplée.

Alors que vous atterrissez non loin du vaisseau, vous vous rendez compte de sa taille phénoménale. Dans son ombre se trouve un village où des tirs sont échangés. En vous approchant, vous apercevez des soldats dont l'uniforme à tête de serpent vous parait quelque peu étrange. Les villageois sur lesquels ils tirent sont habillés d'une manière qui vous est bien plus familière, dans un style tout à fait viking. Ces villageois semblent tout à fait dépourvus de moyens de défense pouvant rivaliser avec les armes énergétiques des soldats à tête de serpent. Vous ne pouvez les laisser se faire massacrer ainsi ! La rage au ventre, vous vous lancez dans la bataille et jouez de Mjöllnir pour terrasser ceux qui s'en prennent à des civils désarmés. Ecrivez 10mn.

Alors que vous progressez, vous entendez des tirs à l'arme à feu et vous découvrez un petit groupe de soldats, dont les armes et les vêtements vous semblent terriens, qui essaient de se replier avec une partie des villageois. Vous décidez que le mieux à faire et de vous joindre à eux. Ecrivez 200 mots pour décimer les rangs ennemis et rejoindre leur groupe.

Sans cesser de tirer sur leurs ennemis, le plus âgé de leur groupe s'adresse alors à vous.
- Vous êtes qui ? Drôle d'accoutrement, mais joli coup de marteau.
- Je suis Thor, fils d'Odin et dieu de la foudre !
Alors que vous vous attendiez à ce que cette déclaration vous amène le respect qui vous est dû, vous attirez seulement des regards surpris.
- Mon gars, ça, ça m'étonnerait ! On commence à bien connaître le vrai Thor, et je peux te dire qu'il ne te ressemble pas pour deux sous.
Vous restez un instant interdit, car c'est bien la première fois que l'on vous dit qu'il y a un autre Thor, qui de plus serait le véritable ! Mais les tirs de vos assaillants vous empêchent de répondre de suite. Décidez à faire un peu de ménage, vous lancez Mjöllnir sur le groupe qui s'avance vers vous puis le rappelez à votre main. Ecrivez 100 mots pour cette attaque.
Votre manoeuvre déclenche un sifflement admiratif de celui qui vous a interpellé.
- Faudra me dire où je peux m'en procurer un comme celui-là ! vous lance-t-il entre deux rafales de tir.
- Mjöllnir est unique, et je suis le seul à pouvoir le manier.
- Dommage...
- Mjöllnir ? intervient un deuxième membre du groupe, plutôt freluquet à lunettes. Le marteau de foudre de Thor ?
- Je suis le dieu de la foudre, donc oui c'est bien ce marteau-là.
Ces humains vous semblent un peu idiots, incapables de comprendre des choses aussi simples. Toutefois, la situation ne se prête guère aux explications et aux débats. Ecrivez 10mn alors que votre groupe amène peu à peu les villageois vers la frondaison d'une forêt.

Vous avez réussi à vous débarrasser du groupe d'ennemis qui vous assaillait et vous avez ensuite suivi les terriens qui ont amené au pas de courses les villageois à travers les sous-bois jusqu'aux abords d'une clairière. Au centre de celle-ci trône un immense anneau dont le pourtour semble parcouru de runes dont vous ne reconnaissez pourtant pas la forme. Vous comprenez rapidement que cet anneau est le but de vos alliés. Mais il y a un problème de taille : entre lui et vous se déploie une bonne vingtaine de soldats adverses. Alors que vos alliés discutent pour savoir comment passer, vous décidez qu'il est temps de faire du ménage. La configuration du groupe adverse s'y prête particulièrement bien. Ecrivez 200 mots : une nouvelle fois, vous faites tournoyer Mjöllnir pour prendre votre envol. Une fois en l'air, vous convoquez la foudre qui s'accumule autour du marteau. C'est environné d'éclairs que vous atterrissez au milieu de vos ennemis et frappez le sol avec le manche de Mjöllnir. L'onde de choc et de foudre met à terre tous les soldats à tête de serpent, à votre plus grande satisfaction.
Les villageois sortent alors du sous-bois et s'inclinent devant vous. L'équipe de terriens n'en fait rien, mais quand ils s'approchent vous percevez dans leur attitude une admiration nouvelle.
- Comment est-ce que vous avez fait ça ? C'est une sacrée technologie.
- C'est le pouvoir qui m'a été attribué par mon père, Odin. Mais peu importe. Maintenant que nous sommes tranquilles, pouvez-vous me dire si vous connaissez un moyen pour que je rentre sur Asgard ?
Tous vos interlocuteurs vous regardent d'un air dubitatif. C'est le freluquet à lunettes qui reprend la parole.
- Sur Asgard ? Les Asgards sont une race et un peuple, pas un lieu.
- Bien sûr que si, il s'agit d'un lieu ! Et on peut l'atteindre grâce au bifrost.
- Le pont arc-en-ciel ? Le chemin des dieux ? Vous voulez peut-être parler de la porte des étoiles ?
- Je ne l'ai jamais entendu appelé ainsi. Tout le monde dans les neuf royaumes connait le bifrost.
- Mon gars, reprend le plus vieux, je comprends pas tout à ce que vous racontez, mais de nouvelles troupes d'Apophis vont bientôt se pointer et il faut qu'on mette tous ces gens à l'abri. On a prévu de les amener au véritable Thor. Si vous voulez venir avec nous, vous êtes le bienvenu. On pourra démêler tout ça là-bas.
La proposition vous parait sensée, et vous acceptez. Pendant qu'ils rassemblent tout le monde et qu'ils activent leur Porte des Etoiles (qui a effectivement un léger air de ressemblance avec le bifrost, ce qui vous amène à vous dire que tout n'est pas perdu pour retourner chez vous), vous montez la garde. Ecrivez 10mn.

De nouvelles troupes ennemis approchent alors que les derniers villageois ne sont pas encore partis. Sprintez 5mn pour les maintenir à distance puis arrondissez votre score à la centaine supérieure pour rejoindre la Porte des Etoiles et pénétrer dans son vortex.
Dans un roulé-boulé, vous atterrissez sur un sol lisse et métallique. En vous redressant, vous comprenez que vous êtes dans un vaisseau spatial. Dans la grande salle où vous êtes arrivé se trouvent les villageois que vous avez évacués ainsi que l'équipe de terriens. Et à leurs côtés de petits hommes gris tout fluets, d'une race que vous n'avez encore jamais croisée. L'un d'eux s'approche vers vous.
- Bienvenu sur ce vaisseau. Je vous remercie de l'aide que vous avez apporté à mes amis. Je suis Thor, commandant suprême de la flotte asgarde.
Vous le regardez avec des grands yeux. Ca doit être une blague. Ecrivez 100 mots.
- JE suis Thor, fils d'Odin et dieu de la foudre.
- En effet. Seulement, vous ne l'êtes pas dans cette réalité. Vous venez d'une autre dimension, et je peux vous y renvoyer si vous le souhaitez.
Vous ne comprenez pas grand chose à ce que vous raconte ce petit être, mais il vous propose enfin ce que vous cherchez depuis que vous avez atterri dans cette forêt.
- Ce serait très aimable à vous, en effet.
Alors qu'il active la Porte des Etoiles, le terrien le plus âgé s'approche de vous et vous donne une tape sur l'épaule.
- Mon gars, d'après Thor, vous semblez bien être Thor. Carter a l'air de trouver ça logique, Jackson trouve ça fascinant et Teal'c est déstabilisé par la possibilité qu'il existe de vrais dieux. Moi j'y pige pas grand chose, mais je sais que vous nous avez bien aidé, alors merci !
- Y a pas de quoi.
Lorsque le vortex s'ouvre, il prend des couleurs qui vous sont soudain bien familière. Il est temps de repartir chez vous. Arrondissez votre score à la centaine supérieure.