mercredi 16 mars 2011

Une Muse capricieuse

Beaucoup d'écrivains vous le diront, Muse est bien souvent capricieuse. La mienne ne fait pas dérogation à cette règle.

Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent que leur inspiration leur vient d'ailleurs, on ne sait trop où. Quelque chose de quasi transcendantal, voir divin. Quand je parle de Muse, il ne faut pas vous imaginer un être qui m'inspirerait, me soufflerait mes idées. Je nomme ainsi tout simplement la combinaison de mon imaginaire, de ma volonté et de mon état d'esprit. Les trois choses qui vont faire que vous allez être capable à un moment donné d'écrire ou non, et d'écrire un texte et pas un autre.

Donc Muse est capricieuse, voir même inconstante. Depuis que je me suis remise à l'écriture il y a un peu plus d'un an, je n'arrivais pas à écrire un texte complet. J'accumulais les débuts d'écrits, plus ou moins avancés. Mais jamais je ne les terminais, ce qui commençait à m'inquiéter.
Mais voilà qui est enfin chose faite !

J'ai écrit hier soir d'un trait (ou presque, le premier paragraphe préexistant) le premier jet d'une nouvelle. Elle est certes courte. 1080 mots, 6400 sec. Mais elle correspond à ce que je voulais faire. Plus long, le souffle se serait épuisé. Donc je suis trop contente ! D'ici quelques jours, après avoir pris un peu de recul pour pouvoir revenir dessus avec un regard neuf, je la soumettrai à la bêta-lecture sur CoCyclics. Je la destine à l'AT (Appel à Texte) Villes, asphalte et légendes urbaines des éditions Hydromel. J'ai donc jusqu'au 1er Juin pour la peaufiner, ce qui est plutôt une bonne chose car j'ai toujours besoin de revenir sur mes textes après les avoir un peu laissés reposer.
Au départ, je ne comptais pas répondre à cet AT. Le sujet ne m'inspirait rien de particulier, d'autant plus que la ligne éditorial d'Hydromel, c'est l'originalité. Et puis l'autre jour, alors que j'étais dans le train pour les Pyrénées, en train de laisser vagabonder mes idées, l'inspiration m'est venue. Bien que dans un registre très différent, c'est la deuxième nouvelle en peu de temps qui m'est inspirée par Clermont-Ferrand. (l'autre est encore en cours d'écriture) J'ai été charmée par cette ville et ses environs depuis que je l'ai découverte en Janvier. Moi qui n'avait jamais été très portée sur le fantastique, et encore moins sur le contemporain, cette ville vient de me faire écrire deux nouvelles dans cette catégorie ! Comme quoi, il ne faut jamais jurer de rien.
Et surtout, accepter de se laisser porter par ce qui nourrit notre imagination !

mercredi 2 mars 2011

De la disparition de mon cahier d'écriture et des choix de synopsis

Comme je l'ai dit dans mon billet sur les cahiers oxford, je préfère écrire mes premiers jets sur papier. Et comme je suis quelqu'un qui aime bien organiser (attention, ne pas confondre avec ranger, ça n'a rien à voir, vous aller le constater !), j'ai des cahiers dédiés à chacun de mes projets en cours. Celui concernant De l'Oméga à l'Alpha ne contient pas grand chose pour l'instant, mais c'est celui destiné à se remplir dans les mois à venir.

Or, il y a une quinzaine de jours, j'avais perdu ce cahier... Impossible de remettre la main dessus ! Je savais qu'il n'était pas vraiment perdu, disons plutôt perdu au milieu du bazar de mes affaires. Normalement, il est toujours dans ma sacoche de travail. J'avais dû le laisser à un endroit inhabituel, mais j'avais beau me creuser la tête, impossible de savoir où...
Du coup, pendant deux semaines, je n'ai pas avancé sur mon synopsis car je rechignais à utiliser le PC ou une feuille volante alors que je savais que mon cahier m'attendais quelque part, et que je finirais bien par le retrouver.

Comme bien souvent, l'illumination m'est venue d'un coup, sans trop savoir comment. Il était resté dans le sac que j'avais emmené pour mon week-end à Clermont-Ferrand ! Mon cahier n'appartenait plus à la liste des disparus ! J'allais enfin pouvoir me remettre à mon synopsis ! Joie !

Oui, mais voilà... Quand j'ai voulu écrire le synopsis de la deuxième scène du roman, plein de questions sont venues. Pour la première scène, ça ne posait aucun soucis, parce qu'il s'agit du rêve que j'ai jadis fait. Il est tel qu'il est, et point final. La deuxième scène introduit David, présente le contexte de l'histoire (futur proche, espaces parallèles,...), introduit l'AEREP (Agence Européenne de Régulation des Espaces Parallèles), deux personnages secondaires orbitant autour de David (sa directrice et son opérateur parallèliste), indique déjà comment grosso-modo on navigue entre les espaces. Bref, c'est ZE SCENE importante pour le démarrage de l'histoire. Le rêve doit intriguer, celle-là doit faire accrocher à l'univers.
La version de cette scène écrite jadis me convenait moyennement, alors j'ai commencé à cogiter comment la réécrire. Et c'est là que tout un tas de questions sont apparues, mais elles peuvent se résumer par une seule : Dois-je rester fidèle à la première version du roman dans sa structure et ses éléments (en ne retravaillant donc que la forme) ou bien est-ce que je réécris à mon idée ?
Quand j'ai souhaité faire cette réécriture, c'était la première option que j'avais en tête. Mais plus j'avance, plus je penche vers la deuxième, car j'ai l'impression que c'est celle qui me permettra de vraiment faire un travail cohérent. En réfléchissant sur l'univers qu'on avait bâti, des incohérences me sont apparues. Elles ne sont pas importantes au point d'être rédhibitoires, mais j'ai beaucoup de mal à écrire quelque chose que je trouve incohérent. Sauf que modifier l'univers pour supprimer ces incohérences me donne le sentiment de trahir le travail effectué jadis avec mes deux co-écrivains...
Dur, dur, la réécriture seule d'un roman écrit à trois !

Là, je prends quelque jours de vacances pour la fin de la semaine. Je compte en profiter pour avancer un bon peu mon synopsis !