jeudi 21 juin 2012

De l'importance de la lecture pour bien écrire

Ça paraitra sans doute une évidence à beaucoup d'entre-vous, mais j'en ai fait la douloureuse expérience récemment : quand on ne lit plus assez (de livres d'un bon niveau littéraire, j'entends), la qualité de notre écriture en pâtit.

Dans les bêtas qui m'ont été faites sur ma nouvelle pour Magie Celtique, j'ai eu comme remarque que la structuration de mes phrases se répétait, ce qui atténuait l'impact de mes mots. J'ai été très surprise en lisant ce commentaire, car j'avais toujours eu une confiance raisonnable dans la qualité et la richesse de mon style. Mais, en me relisant, je n'ai pu que l'approuver. Mon style était devenu bien pauvre par rapport à mes anciens textes. Par ailleurs, je constatais aussi mon besoin de plus en plus régulier d'avoir recours à un dictionnaire des synonymes pour retrouver le mot précis que je voulais utiliser et qui m'échappait.

Ces deux éléments mis ensembles, il ne m'a pas fallu longtemps pour faire le lien avec mon manque de lectures ces derniers temps. Oh !, je continuais un peu à lire, par-ci par-là, mais surtout des textes courts comme des nouvelles ou des novellas. Je n'avais donc pas le temps de m'imprégner du style d'un auteur et de sa richesse avant de passer à l'auteur suivant.

C'est pourquoi je suis allée ressortir un de mes grands classiques : La Trilogie des Périls, de D. Eddings. Je savais y trouver un bon style littéraire autant qu'une histoire entraînante dont je ne décrocherais pas de plusieurs jours. Le premier tome fini, les premiers effets se font déjà sentir sur mon écriture. :)

Cette petite mésaventure stylistique me rappellera désormais que je ne dois pas faire passer l'écriture avant la lecture au point de négliger celle-ci. Il faut que je mène les deux de front !

mercredi 20 juin 2012

Le point avant l'été

Voilà un moment que je n'ai pas pris le temps de poster un message ici. Honte à moi ! Alors on va faire un petit point sur là où j'en suis :

- J'ai terminé (encore une fois à l'arrache >_<) ma nouvelle pour l'AT Magie Celtique. Elle a pu bénéficier tout de même de bêta-lectures sur Cocyclics, ce qui est une bonne chose car la concurrence va être rude. Plus de 100 textes ont été reçus par l'éditeur pour cet AT ! Je croise les doigts pour ma nouvelle, et si elle n'est pas sélectionnée je chercherai un endroit où la recycler. C'est de l'Urban fantasy, avec une problématique de fond autour de liens mère/fille, mais surtout de l'action pour le corps du texte. Je pense que cette nouvelle a un bon potentiel, donc j'ai confiance pour lui trouver un éditeur.

- La nouvelle sus-citée terminée, j'étais sur une bonne dynamique d'écriture "aux forceps" et je me suis lancée sur la nouvelle pour l'AT Feu. Malheureusement, une mauvaise approche de ce texte (je n'arrivais pas à me détacher de la part très personnelle qu'il contenait) à casser ma dynamique d'écriture. Je bloquais complètement. Ce n'est que ces derniers jours que je suis revenue dessus, en ayant pris du recul et donc en ayant réussi (croisons les doigts) à ne plus en faire un texte personnel. J'ai encore un peu de mal, mais je pense que je vais finir par y arriver. Je suis convaincue du potentiel de ce texte de par la thématique que j'y traite : l'affrontement du passé pour avancer dans le présent. Je sais qu'une fois que j'aurai écrit le squelette, il me sera bien plus facile de travailler l'enrobage.

- Je ne cesse de cogiter sur mon roman, Byakko, sur lequel je n'ai rien écrit depuis longtemps car là aussi je faisais un blocage. Je sentais confusément qu'il y avait des éléments bancals, qui m'empêchait de me sentir à l'aise dans son écriture. Mais il m'a fallu un gros moment pour mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Mon travail sur les nouvelles m'y a aidé, la prise de recul aussi. J'ai donc fini par conclure que j'avais un soucis avec mon héroïne : comme pour ma nouvelle pour le Feu, elle était bien trop calquée sur moi, elle n'avait pas sa propre "vie". Je l'ai compris quand je me suis rendue compte que je n'arrivais pas à imaginer de dialogues percutants pour elle, alors que d'habitude je commence toujours par définir mes personnages à travers les dialogues qu'ils vont prononcer. J'ai donc décider de changer mon héroïne, de lui changer son caractère et sa manière de réagir (et son prénom par la même occasion). Je garde certains éléments de l'ancienne, comme son passé, sa passion pour la harpe et la danse et son besoin de solitude. Mais j'en fais une femme plus sûre d'elle-même, qui n'est pas effacée comme l'ancienne.

- J'ai aussi compris sur Byakko que le début n'était pas fonctionnel, car pas vraiment intéressant. J'ai un temps pensé sauter directement à l'emménagement de mon héroïne chez le héros, mais j'en reviens aujourd'hui. Avec ma nouvelle héroïne, je sens que je pourrais écrire un meilleur début. Plus condensé que ce que j'avais initialement prévu, et plus dynamique. - Je me suis décidé à acheter "l'Anatomie du scénario", de Truby, car beaucoup de monde en parler autour de moi, et les quelques discussions qu'on avait eu sur les principes qu'il présente m'avait déjà permis de progresser dans ma conception des histoires. J'avais le sentiment d'en avoir besoin pour bien construire mon scénario de Byakko, qui ne cessait de m'échapper, et je crois que j'ai eu raison. Je reviendrai vous parler de ce que m'apporte ce livre dans un prochain billet. ;)