jeudi 15 décembre 2016

Mon BuJo (Bullet Journal)

Je me rends compte que cela fait presque un an que je n'ai rien écrit sur ce blog ! Il faut dire que mon actualité "littéraire" a été plutôt pauvre cette année (voir très pauvre)...

Mais peut-être vais-je pouvoir améliorer les choses avec le nouvel outil que je tente d'adopter : j'ai nommé le BuJo (ou Bullet Journal dans sa version complète). Des articles présentant ce qu'est cet outil, et surtout comment il fonctionne, il y en a à foison sur le net (c'est devenu très à la mode). Donc mon but n'est pas ici de refaire cette présentation, mais plutôt d'expliquer ma version du BuJo puisque l'un des grands principes c'est que chacun l'adapte à sa sauce.

C'est l'article de Nathalie Bagadey qui m'a convaincu de tenter l'expérience. J'avais déjà lu d'autres articles qui parlaient du Bujo mais, même si tout le monde disait que l'important c'était de l'adapter à ses propres besoins/envies, je n'arrivais pas à me projeter dans l'idée d'en tenir un. La simplicité de la présentation de Nathalie, et aussi le système de puces qu'elle a mis en place, m'ont plus parlé que les précédents articles que j'avais lus. Peut-être aussi est-ce parce qu'avec Noël et notre récent déménagement, j'avais plusieurs to-do-list à tenir, et donc que ma lecture a fait écho à mon besoin du moment...

Bref, j'expérimente donc depuis le début de la semaine la tenue d'un BuJo. Comme je n'en suis qu'au tout début, je suis sûre que je vais encore pas mal faire évoluer les choses. Mais je vous présente comment je le tiens pour l'instant, illustré par quelques photos (désolée pour leur qualité, elles ont été prises avec mon téléphone, qui n'aime pas les lumières artificielles) :
Tout d'abord, le cahier que j'ai choisi. Même si ce n'est qu'un essai pour l'instant, j'avais besoin de faire ça dans un joli cahier qui me donnait envie d'y écrire (mais pas trop joli non plus, sinon je me connais je n'ose rien faire dedans... -_-). Trouvé à Cultura (où il n'y avait pas franchement beaucoup de choix), il m'a plu parce qu'il est à couverture souple, que le papier n'est pas trop brillant et que la couverture est un peu travaillée mais l'intérieur d'une sobriété absolue (je ne voulais pas de petits dessins à l'intérieur).
Première page, qui indique bien le but ultime de ce journal : j'espère bien qu'il m'aidera à lutter contre ma tendance maladive à la procrastination, et notamment du côté écriture ! Quant à la légende, c'est là où on peut voir l'inspiration prise du côté du bujo de Nathalie Bagadey (mais adaptée à ma sauce), avec notamment le principe de changer de forme de puce lorsqu'une tâche est reportée. J'apprécie aussi de jouer sur les couleurs pour faire des distinctions.
J'ai hésité à mettre un index... D'une part car je n'aimais pas l'idée de devoir numéroté toutes les pages. Aussi parce que je trouvais que je trouvais ça assez contraignant/pas très fun. Et puis plusieurs copines utilisant le bujo indiquaient qu'elles avaient fini par laisser tomber la tenue de l'index. Finalement je l'ai gardé, mais avec une version plus fun (de mon point de vue ^^) que la numérotation des pages : j'indique la date d'une entrée qui se trouve en face de la page thématique. Vu que mes dates sont forcément chronologiques, ça m'aidera à retrouver les pages concernées. Quant à celles indiquées "fin du carnet", voir plus bas pour les explications. ;)
J'ai gardé le calendrier mensuel, pour visualiser les rdv déjà fixés (mais je les ai aussi sur mon agenda numérique, dont les rappels avant le rdv me sont indispensables). Mais je n'ai fait ni calendrier annuel (je ne cherche pas avec le bujo à me projeter si loin), ni calendrier hebdomadaire (le mensuel et les entrées journalières m'ont semblé suffisants). Je n'ai pas fait de to-do-list mensuelle pour décembre, mais il est possible que j'en fasse les prochains mois.
Le coeur du journal : à gauche mes entrées journalières (où on voit bien pour aujourd'hui l'utilisation de quasi toutes les variantes de mes puces). A droite l'une de mes pages thématiques (plus fun que la suivante qui est "Tâches administratives" XD). D'ailleurs, cet article est écrit pour pouvoir colorier la puce "Répondre à Roanne sur Bujo" qui a déjà été reportée plusieurs jours. ^^
Beaucoup d'utilisateurs de Bujo aiment à le décorer avec des dessins, des tampons, des stickers, etc. Perso, ça ne me faisait pas du tout envie. Par contre, j'aime utiliser de jolis stylos avec encre "métallisée", comme vous pouvez le voir. :) C'est la seule déco qui existe pour l'instant dans mon bujo.


Spécificité de mon bujo, qui reprend une vieille habitude datant du lycée et de mes premiers écrits, retourner le carnet et écrire à partir de la fin des entrées spécifiques. Durant mes études je faisais ça dans mes cahiers de brouillons : le recto correspondait à la science, et le verso était pour mon roman. Dans mon bujo je n'ai pas l'intention d'écrire mes textes, mais le verso correspond une fois encore à des choses pour me pousser à écrire. Pour l'instant j'y ai mis les règles d'écriture qui me parlent et m'aident à me débloquer, ainsi que les AT qui me donnent envie d'y soumettre un texte. On verra ce qui viendra ensuite...

Avant de me lancer, je pensais utiliser le même bujo pour le perso et pour le pro. Mais j'ai laissé tomber l'idée car mes tâches pro seraient vraiment trop envahissantes (il y en a beaucoup, elles n'arrêtent pas d'être modifiées, reportées, rajoutées, etc.). Un bujo, associé à d'autres outils comme la spiraldex présentée par Roanne et dont le principe me plait beaucoup pour suivre le temps alloué à chaque projet, me serait sans doute utile au travail. Mais je vais attendre de valider son utilisation côté perso. Et surtout, vu que mon congé maternité commence à la mi-janvier, si je dois faire un bujo pro je le commencerai en reprenant le travail en mai.

Au final, qu'est-ce qui me donne envie de tenir mon bujo perso et qu'est-ce qu'il m'apporte depuis une semaine ?
  • Avoir une puce à colorier lorsque une tâche est faite : c'est bête, mais ça a un côté enfantin que j'aime bien. Et parfois ça me donne envie de réaliser la tâche juste pour pouvoir colorier la puce associer. ^^
  • Utiliser plusieurs couleurs : on est toujours dans l'idée du coloriage quelque part, et j'ai choisi des couleurs qui me donneront envie de parcourir les pages de mon bujo. C'est un point clé : avoir envie de l'ouvrir juste pour l'ouvrir (parce que c'est certain, les to-do-list ça ne donne pas longtemps envie d'y mettre le nez dedans).
  • Modifier la forme de la puce lorsque je reporte une tâche une première fois, et la modifier encore lorsqu'elle a déjà été reportée plusieurs fois : quand j'en arrive au triangle, je me dis que j'exagère quand même de l'avoir déjà reportée deux fois. Du coup ça m'aide à me donner un coup de pied aux fesses pour la faire. (Mais, me connaissant, les puces risquent de se transformer souvent en triangle. XD) Réécrire plusieurs fois une tâche à faire a un effet bénéfique certain sur une procrastinatrice comme moi, car ça oblige à y faire face. Et au bout d'un moment, on se décide à la faire, ne serait-ce que pour le plaisir de pouvoir enfin la colorier et de ne plus avoir à la réécrire.
  • Les procrastinateurs ont une particularité : les tâches qui sont importantes pour nous, et qui nous feraient plaisir à accomplir, sont généralement celles qu'on reporte le plus. Je suis un cas typique sur ce point vis à vis de l'écriture. Je continue à dire que c'est un passe-temps important pour moi, et pourtant ça fait plusieurs mois que je n'ai rien écrit. C'est là où j'espère que le bujo va m'aider : en écrivant des tâches en doré (tâches qui me font plaisir), et en me rendant compte que je passe mon temps à les reporter, j'espère que ça m'aidera à lutter contre ma procrastination et à me convaincre de m'y mettre. Car ça a quelque chose de triste de reporter sans cesse ce qui devrait nous faire plaisir à réaliser...