En tout cas, ça ne l'est pas pour moi.
C'est la conclusion forte de mon bilan d'écriture de septembre/octobre.
Après un mois de septembre assez prometteur pour retrouver un bon rythme d'écriture, et quelques avancées sur Byakko dont j'étais plutôt contente, le mois d'octobre a été un grand vide.
Je crois que plusieurs choses ont joué :
- j'ai fini par m'apercevoir que l'intrigue pour Byakko n'était pas assez riche en l'état pour me faire rêver à moi, auteur. Du coup, petit coup d'arrêt pour me demander comment j'allais bien pouvoir l'enrichir. Et l'inspiration n'est pas venue si facilement que ça...
- j'ai eu une période intensive fin Août de bêta-lectures à cause de l'AT Destination Univers, où j'ai reçu beaucoup de bêtas, et j'en ai aussi données pas mal. J'en suis sortie en ayant appris plein de choses, mais aussi avec un petit blocage vis à vis de mon écriture : à chaque fois que je me lançais dans la rédaction de Byakko, je cogitais la moindre de mes phrases. Alors même que j'étais en train d'écrire mon 1er jet, j'étais dans un état d'esprit "bêta-lecture". Et du coup ça devenait très laborieux d'écrire, ma plume ne "coulait" plus du tout de manière fluide. Donc ça m'a énervée, et j'ai fait une pause en me disant qu'il me fallait tout simplement un peu de temps pour que la bêta-lecture devienne inconsciente et ne trouble plus mon plaisir d'écrire. Je crois que c'est un effet secondaire normal, il faut juste attendre qu'il s'estompe.
- On a reçu les résultats de l'AT Destination Univers (maintenant que le sommaire est officiellement annoncé, je peux en parler :D ), et ma nouvelle a donc été refusée. Bon, j'avais pas de grandes chances d'être sélectionnée, de toute manière il n'y a que huit textes dans l'anthologie, dont quatre écrits par des grenouilles (ce qui est un super score !), alors qu'il devait y avoir une quarantaine de texte au moins en compétition. Mais n'empêche, ça fout un petit coup au moral, et surtout à la plume. Parce que j'ai bossé comme une dingue sur ce texte dans les derniers jours d'Août, et donc j'ai un peu l'impression d'avoir perdu du temps pour rien. Parce que pour l'instant je n'ai soumis que deux nouvelles à des ATs (dont une deux fois, en l'ayant retravaillée entre les deux), et qu'à chaque fois elles sont refusées. Je sais, je sais, ce n'est que deux textes, les deux premiers que je travaille vraiment, les refus sont monnaies courantes, le travail n'est jamais inutile, etc. Je le sais, mais ça fait quand même douter de sa plume et de l'intérêt d'écrire, surtout quand on n'arrive même plus à écrire sans se prendre la tête.
Mais après tout ce bilan négatif, un peu de positif ! :D
D'abord, il y a eu la convention de CoCyclics début octobre. Trois jours géniaux à discuter écriture, bêta-lecture, lecture tout court, à manger plein de choses super bonnes mais atroces pour la ligne, à faire des parties de Loup-Garou de Thiercelieux, à chercher en vain un peu de réseau pour contacter mon prince charmant,... Mais surtout, à faire des ateliers d'écriture où j'ai découvert que je pouvais toujours écrire sans me prendre la tête, juste pour le plaisir. Et à discuter avec la responsable de l'Armoire aux Epices qui, en m'expliquant la ligne éditoriale de son fanzine, m'a convaincu de tenter d'écrire une ou deux nouvelles pour les prochains ATs (en l'occurrence Fin'Amor et Sous le Soleil).
Ensuite, il y a des copines géniales de la Mare aux Nénuphars, qui m'ont rendu l'envie et le plaisir de travailler sur Byakko grâce à une petite séance d'écriture qu'on s'est organisé à distance mardi soir. C'est marrant, mais je trouve ça tout de suite beaucoup plus sympa d'écrire quand j'ai une petite boite de tchat d'ouverte avec à l'autre bout deux amies qui sont elles aussi en train d'écrire. C'est motivant, ça ne ressemble plus du tout à une obligation, il y a la possibilité d'échanger avec elles si je bloque sur un petit point. Bref, que du positif !
En conclusion, l'écriture n'est vraiment pas pour moi une activité solitaire.
Imaginer est une activité que je mène la plupart du temps en solo et à laquelle je prends toujours autant de plaisir.
Mais écrire, c'est par nature vouloir partager avec les autres. Sinon l'histoire pourrait très bien rester dans notre tête, il n'y aura pas besoin de la mettre sur le papier. Et pour moi, ce partage commence dès que les premiers mots sont posés, je ne peux pas attendre d'avoir tout écrit avant de partager. :)
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